investit le Petit Musée du Vieux-Cassel et son jardin flamand.
Le cheval-jupon, le coq-jupon et les grosses têtes de papier mâché posent et s'exposent dans les salles au parquet ancien, les caves et, tels des « géants de jardin », sur les pelouses entre les ifs et les carrés de buis. C'est une occasion unique de les voir de près car ces éléments du carnaval, classés au patrimoine immatériel de l'UNESCO, vivent cachés toute l'année et ne sont autorisés à sortir que lors des carnavals de Cassel, le dimanche précédant le Mardi gras et le lundi de Pâques.
Les origines
Certaines grosses têtes de papier mâché sont très anciennes. La tête de Turc figurait dans la promenade des géants à Dunkerque le 4 juillet 1897. On la retrouve sur des photos du carnaval de Cassel vers 1910, en 1928 et jusqu'en 1939. Ensuite, elle disparaît jusqu'en 2006, date à laquelle elle a été recréée d'après des photos de l'original.
Le cheval-jupon est fait de bois, d'osier, de papier mâché et de toile polychrome. Il a été fabriqué vers 1838 : un morceau de journal de cette année, collé à l'intérieur, l'atteste. Il est conçu pour être porté par un « cavalier » qui se positionne dans le trou circulaire prévu à cet effet sur le dos du cheval et passe les sangles sur ses épaules telles des bretelles. Les chevaux-jupons font traditionnellement partie de l'escorte des géants, ils en constituent la garde rapprochée en empêchant la foule de s'approcher trop près.
Le coq-jupon a une histoire particulière. Il porte en médaillon sur la poitrine une inscription : « Quand ce coq icy chantera, le roi Cassel conquestera. » Cette évocation fait référence à la bataille de 1328. La phrase est restée dans l'Histoire. •
Le Petit Musée du Vieux-Cassel, à l'office de tourisme, sur la Grand-place, est ouvert du lundi au samedi de 8 h 30 à 12 h et de 13 h 30 à 17 h 30, le dimanche de 14 h à 18 h. L'exposition temporaire est visible jusqu'au samedi 7 avril.